27/08/2024
Chers concitoyens,
Le 9 juin dernier s’est tenu le scrutin des élections européennes. Bien entendu, l’objet de cet édito n’est pas de commenter les résultats de cette élection. Toutefois, en tant que citoyens, qu’observons-nous ?
Tout d’abord le taux de participation à Bouclans a été de presque 67%, ce qui constitue un très bon score. Meilleur qu’en 2019 où les bouclanais ont été 61% à se déplacer pour effectuer leur devoir de citoyens. Il faut s’en réjouir, car c’est ainsi que s’exprime la démocratie. Moins habituel sans doute, cette élection comportait 38 listes, soit plus encore qu’en 2019. Restons dans les chiffres : 22 listes n’ont pas utilisé nos affichages électoraux pour informer les citoyens, et 15 listes n’ont pas fourni de bulletins de vote. Enfin, 20 listes sur les 38 n’ont obtenu aucune voix à Bouclans.
Que penser d’une telle profusion de candidatures ? Comment les citoyens peuvent-ils s’y retrouver à travers 38 programmes ? Comment ces candidats peuvent-ils se faire connaître au milieu d’une telle foule ? Nos concitoyens ont-ils besoin d’autant de propositions pour se sentir représentés ? Oui, tout le monde a un rôle à jouer dans l’application de la démocratie, mais tout de même, ces questions se posent.
À l’issue du scrutin du 9 juin, le Président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale, à la surprise générale. Là encore, aucun commentaire sur les raisons de cette décision. Retenons simplement que c’est une prérogative du Président de la République. L’histoire montre qu’en général une dissolution est prononcée pour résoudre une crise (par exemple en 1968) ou pour retrouver une majorité parlementaire (comme en 1981 et 1988). En effet, l’on peut comprendre qu’il est plus facile de gouverner lorsque le gouvernement s’appuie sur une majorité à l’Assemblée Nationale.
Quelques jours après ce scrutin, changement de décor. Nous avons célébré le 18 juin dernier, devant le monument aux morts de Bretigney Notre Dame, l’anniversaire de l’appel du Général de Gaulle, il y a 84 ans. Un texte de 400 mots, percutant, prononcé en période de guerre, alors que notre pays souffrait sous l’occupation d’une armée ennemie. Tandis que le gouvernement de l‘époque était prêt à capituler, ce général inconnu ne se résignait pas à abandonner son pays. Il a su, par ces quelques mots prononcés sur la BBC, poser les bases du relèvement, rassembler tous les épris de liberté et de justice, afin de repousser l’idéologie nazie, qui avait fait du racisme et de l’antisémitisme une doctrine d’État, phénomène historique et idéologique unique. Il l’ignorait encore, mais il a, ce jour-là, « écrit le destin et l’histoire de notre pays », ainsi que l’a rappelé la Secrétaire d’État aux anciens combattants.
Ce même Général de Gaulle, en 1958, face à la fragilité gouvernementale et l’instabilité politique chronique de la 4e République, a institué la 5e République, qui depuis 66 ans reste le régime de notre pays, malgré ses 24 réformes constitutionnelles pours’adapter à notre temps. L’histoire ne se répète pas, mais elle nous enseigne ...
Martial HIRTZEL